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Machine or not machine
Machine or not machine.
L’intelligence permet à l’homme d’inventer des machines pour atténuer la dureté de la vie. Mais au stade actuel, l’homme est pris au piège de ses brevets. La machine originellement conçue pour obéir n’est-elle pas devenue le maître de l’humanité?
En effet l’homme est esclave du progrès. Pour aller acheter ses cigarettes il utilise son automobile, même si le buraliste est au coin de la rue. Pour monter au dix huitième étage où se trouve son bureau, il est obligé de prendre l’ascenseur... La combustion nécessaire à tous les vas et viens de piston, rotations de rotors, impulsions électriques, éclairages allogènes... , dégage une fumée âcre dans le ciel déjà gris. Pour ne pas manquer le transport urbain qui n’attend personne, les piétons se pressent.
Oui l’homme obéi aux machines ou en est dépendant comme un fumeur de sa cigarette. Elles sont si nombreuses qu’elles prennent le travail de certains qui divaguent dans les rues et qui, la nuit venue s’endorment sous une pile de carton.
Il est vrai que sous cet angle l’humanité n’est pas prête à vivre le monde parfait.
Mais les machines ne sont pas si tyranniques.
Elles permettent l’échographie des enfants dans le ventre de leur mère. Certains handicapés ont des prothèses très élaborées qui leur permettent de surmonter leur manque. Des tracteurs dans les pays sous-développés engendrent des récoltes merveilleuses et des vies sauvées. Dans les usines les machines outils suppriment les tâches fastidieuses car répétitives. Les avions permettent des voyages sûrs et rapides, symboles de libertés. L’informatique provoque gain de place et savoir immense à la porté de tous.
La machine est un outil indispensable à notre entrée dans le troisième millénaire. Nous pourrons l’utiliser pour nous enfermer ou nous ouvrir sur les autres. Mais si les choses ne vont pas comme elles devraient, quelqu’un abaissera bien le levier du disjoncteur.
1998